Pour un NPA qui soit un parti organisant les travailleurs et les jeunes pour lutter contre le capitalisme et la politique de Sarkozy

Les 8 et 9 novembre derniers, les comités du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, lancé à l’initiative de la LCR et d’Olivier Besancenot) ont tenu leur deuxième rencontre nationale. Celle-ci avait pour but d’adopter les textes qui sont désormais soumis aux membres du NPA en vue du congrès de fondation du nouveau parti qui se tiendra du 30 janvier au 1er février 2009.

 Le capitalisme est secoué par sa plus grave crise bousière et financière depuis 1929 et les gouvernements du monde entier vont adopter une série de mesures en faveur des capitalistes et faisant payer la crise aux travailleurs et à leur famille, aux jeunes, aux masses pauvres du monder entier. La nécessité d’un nouveau parti de lutte contre le capitalisme est une nécessité. C’est pour cela que la Gauche révolutionnaire participe depuis le début au processus de construction du NPA. Le texte qui suit est une contribution au débat, éditée sous forme de 4 pages et distribuée à la rencontre nationale des comités NPA de même que dans les différentes réunions où nous participons. N’hésitez pas à nous en demander.

 

Un premier test pour le NPA : organiser les travailleurs face à la crise

    Le NPA sera lancé dans une période particulièrement riche, et qui sera un test immédiat pour lui. La crise du capitalisme est en train de passer d’une crise boursière et financière sans précédent depuis 1929 à une possible récession économique mondiale. Des pays sont déjà en quasi faillite. Cela a commencé à avoir des répercussions très concrètes pour les travailleurs : licenciements par milliers, chômage technique imposé, faillites de certaines entreprises avec des milliers de travailleurs jetés à la rue. Dans le même temps, les banques et les patrons sont arrosés de milliards en France et dans le monde. Les caisses des États ne sont pas vides pour voler au secours des capitalistes. Mais évidemment, ces milliards vont être pris dans la poche des contribuables et en augmentant l’exploitation des salariés : les capitalistes vont tenter de faire payer la crise aux travailleurs.

    Alors que la crise du capitalisme montre à elle toute seule la faillite de ce système, Sarkozy et son gouvernement profitent de l’absence d’authentique organisation défendant les travailleurs pour continuer leur politique. Aucune suppression d’emploi dans la fonction publique n’est remise en cause, la privatisation du service public de l’emploi, celle des hôpitaux, de certaines parties de l’Education nationale continue. Même s’il doit manœuvrer en changeant un peu le scénario, la privatisation de La Poste est toujours en cours, avec notamment les restructurations des bureaux, des centres de tri… La généralisation de l’autorisation du travail le dimanche, ou les premiers pas vers un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite (avec l’autorisation du départ à 70 ans), vont encore plus précariser les travailleurs et détériorer les conditions de vie.

    Le lancement du NPA se fait donc à un moment crucial : plus aucune organisation ne défend réellement les intérêts des travailleurs, en cherchant à les organiser, à être un instrument pour qu’ils construisent leurs luttes, élaborent collectivement la tactique et la stratégie pour les faire gagner. Il s’agit donc de ne pas se limiter à avoir de bons slogans. Il s’agit pour le NPA de faire la preuve qu’il peut représenter une alternative pour les travailleurs. Il s’agit donc de construire un parti de lutte, basé sur une analyse correcte de la crise du capitalisme, ayant une stratégie pour les luttes et défendant une véritable alternative socialiste.

Un véritable potentiel

    Il y a presque un an que se sont effectivement constitués les 1ers comités du NPA, «nouveau parti d’Olivier Besancenot», réunissant des travailleurs, des militants… toute une série de personnes qui veulent un nouveau parti. La rencontre nationale des comités pour un NPA des 28 et 29 juin, avec près de 1000 participants, a montré un véritable processus en cours.

    La Gauche révolutionnaire argumente depuis plusieurs années pour un nouveau parti des travailleurs pour le socialisme. Quand par la voix d’O. Besancenot, la LCR a déclaré en juin 2007 qu’il était temps de construire un nouveau parti contre le capitalisme nous avons immédiatement déclaré que nous étions prêts à  la construction du NPA. Dans toutes nos activités militantes, nous avons pu voir dans les quartiers populaires, dans les entreprises, que cette question d’avoir un parti «à nous», dans lequel les travailleurs, les jeunes, les masses populaires puissent s’impliquer, revient régulièrement. Il suffit de distribuer un tract en disant que c’est un tract du nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot pour que des travailleurs viennent le prendre, et parfois s’arrêtent pour discuter.

    Le potentiel pour le NPA parmi la classe ouvrière et une partie de la jeunesse, parmi les habitants des quartiers populaires, est réel. A peine un an après le début du processus il s’agit d’avoir réellement les débats si on ne veut pas laisser des ambiguïtés traîner trop longtemps.

    Si le NPA ne se propose pas comme un nouveau parti de lutte pour les travailleurs, avec l’objectif clair de les organiser, d’être un lieu de débat et d’élaboration pour les luttes, alors il continuera à avoir une «estime» parmi les travailleurs et la jeunesse mais il risquera de ne pas se développer et un véritable potentiel sera gâché.

    La confusion qui existe actuellement dans certaines formulations peut être un obstacle pour que les travailleurs puissent s’y investir. Ce parti doit être utile pour les luttes immédiates, contre les licenciements, les privatisations, et comme défenseur d’une véritable alternative au système d’exploitation qu’est le capitalisme, d’autant plus avec la situation qui est ouverte par la crise. Et il doit être un lieu de débat, où tous peuvent se réapproprier la politique ; aujourd’hui, l’essentiel des débats politiques est dominé par les idées de la bourgeoisie, au service du capitalisme. Un nouveau parti aura aussi pour objectif d’être une voix indépendante, celle des travailleurs et de la jeunesse contre le capitalisme.

Tracer une perspective

    Le congrès de janvier est préparé à un rythme assez soutenu. Souvent les comités n’ont que peu de temps pour combiner débats sur les textes et activité normale des comités. Ce congrès ne peut donc être qu’un congrès d’étape, qui trace une perspective. Car cela demandera encore du temps, de la pratique commune, et surtout, il faudra que les débats soient suffisamment approfondis, impliquant largement les militants, permettant que les décisions soient prises collectivement. Or, beaucoup de choses sont tranchées très rapidement, alors que souvent il n’y a pas une telle urgence. Le Comité d’animation nationale (CAN) auquel nous participons, s’est retrouvé à débattre de questions non préparées à l’avance, comme par exemple, sur la privatisation de La Poste. Dès le départ, le débat a été orienté sur la participation du NPA au collectif national contre la privatisation et pour un référendum. Or le débat aurait du porter, et le doit encore, sur le rôle que peut jouer le NPA, pour construire la lutte des postiers en commun avec les usagers contre la privatisation : quelle activité des comités de défense ? Quel soutien nécessaire aux piquets de grève ? etc.. D’autant plus qu’un des principaux animateur du NPA est lui même postier. Chacun voit bien aujourd’hui que cette question du référendum ne sert à rien dans la lutte, et que la privatisation dans les faits, les restructurations et les fermetures de bureaux, continuent.

    Il en est de même sur la participation en cours du NPA, sans aucun débat dans les comités, à un collectif de résistance alternative à la crise (CRAC). La crise financière et boursière devrait alimenter les débats et la réflexion sur le capitalisme, permettre de développer les arguments du parti. Le CRAC n’avance aucune solution anticapitaliste. Il serait une chose de participer aux éventuelles initiatives qu’il prendrait, et une autre d’intégrer ce genre de collectif, notamment si aucun débat n’a eu lieu au sein du NPA, dépossédant les militants du pouvoir de décision. Il en est de même pour les «commissions» diverses et variées qui existaient à la LCR et qui deviendraient des commissions du NPA : cela encore n’est pas soumis à la discussion réelle des militants.

    Cette absence régulière de débats suffisants fait courir un vrai risque, que tous annonçaient vouloir combattre au moment du lancement du NPA : celui que seuls quelques spécialistes chevronnés sont capables de prendre des décisions. La majorité ne peut que suivre ou finalement se dire que tout cela se fait sans elle. Si on veut vraiment construire le parti, ces questions ne sont pas annexes. La vraie urgence, c’est de débattre suffisamment de la crise, des moyens d’y faire face, et de se tourner vers les travailleurs, de faire que les comités du NPA soient des vrais instruments pour que les militants puissent discuter et décider ensemble de comment agir. Toute une série d’autre choses demandent plus de temps.

    Notre contribution au NPA a toujours eu pour base de respecter les rythmes qui semblaient être ceux nécessaires (et imposés) à la création de ce nouveau parti. La rencontre nationale de juin dernier avait par exemple délégué à un Comité d’animation nationale (CAN) la gestion du NPA jusqu’à son congrès de fondation. Il a été admis que tout en ayant des représentants de divers comités ou regroupement de comités, le Bureau politique de la LCR siégerait au CAN, ainsi que deux membres de la Fraction l’étincelle de Lutte ouvrière et un de la Gauche révolutionnaire. Chacun a donc participé au NPA et au CAN avec ses propositions. Si nous sommes tous en train d’essayer de construire un authentique parti pour renverser le capitalisme, c’est une méthode qui est assez juste à notre avis. Nous n’avons jamais caché nos divergences, et fait toutes nos propositions en ayant pour objectif de renforcer le NPA, de lui donner un profil plus clairement socialiste, et tourné réellement vers la classe ouvrière. Pour nous un parti n’a de sens que s’il a un programme à appliquer et qu’il est prêt à mettre en application. Nous n’avons jamais non plus sous estimé que parfois, le temps que les débats progressent, des compromis pouvaient être nécessaires. Mais cela à la condition qu’ils représentent néanmoins un pas pour développer un véritable parti de la classe ouvrière, indépendant et luttant réellement pour le socialisme.

    Nous pensons que le potentiel pour un tel parti est réel. Reste à savoir si on va le saisir. Nos propositions pour les textes du congrès visent à être à la fois des contributions a débat et des formulations claires des objectifs qui nous semblent être ceux d’un parti qui se bat pour renverser le capitalisme. Trop de formulation dans les textes sont floues, sous le prétexte de vouloir rassembler, mais comme parfois personne ne s’y retrouve, et bien personne n’est rassemblé. Un parti ne se construira pas en maintenant un flou mais bien au contraire en cherchant à clarifier son programme, ses positions, son fonctionnement, et son activité.

1 : Le NPA doit être un parti de lutte, et un parti de la classe ouvrière 

    Le capitalisme est basé sur l’extorsion de la plus value sur le dos des travailleurs. Une partie de la journée, les travailleurs travaillent gratuitement pour les capitalistes. C’est le fondement même de ce système : l’exploitation salariée. Le socialisme passe donc par la fin de ce régime d’exploitation, la fin de l’exploitation de la classe des travailleurs par la classe des capitalistes. Évidemment cela ne s’y résume pas, loin de là, mais c’est cet aspect fondamental qui est si peu présent dans les textes du congrès.  

    Dans le texte dit des « principes fondateurs », il n’y a aucune référence, malgré nos propositions régulières, à la construction du NPA comme un parti de la classe ouvrière. Or cette définition est politique. Il s’agit bien évidemment de la classe ouvrière au sens complet du terme : la classe des travailleurs qui n’ont que leurs bras ou leur cerveau à vendre au capital, qui sont exploités par lui et ne reçoivent que de quoi vivre ou survivre. Une partie de la classe ouvrière est d’ailleurs privée de ce «droit», celui à un travail. Il ne s’agit pas de s’opposer aux autres couches ou classes présentent dans la société et opprimées par le capitalisme, mais de savoir sur quel classe se base le NPA.

    Une formulation possible est donc :

    «Le NPA se construit pour devenir un parti de la classe ouvrière (les travailleurs manuels et intellectuels exploités par les capitalistes), militant activement pour devenir l’instrument pour celle-ci du renversement du capitalisme et de l’instauration du socialisme. Il doit construire des comités dans les entreprises, ou sur les zones d’activité industrielle, commerciale, de services. L’objectif est de construire un parti qui soit l’expression politique de la classe ouvrière, et permette d’être un espace démocratique de débat, un lieu d’organisation et de décisions».

    Cela ne s’oppose pas à la création de comités dans les quartiers populaires, la jeunesse… Mais le capitalisme ne sera renversé que si la classe des travailleurs prend le pouvoir. Il y a les mobilisations actuelles dans l’automobile et d’autres secteurs. Souvent, ce sont des militants NPA qui sont aux avant postes : Ford Blanquefort, Peugeot Mulhouse… Ailleurs, des comités structurent des militants d’entreprise (La Poste, Santé …), il faut généraliser cela. Le NPA se développera en parti de masse, que s’il se construit comme un parti des travailleurs pour le socialisme.

2 : le NPA a besoin d’un programme clair

    Le congrès de janvier arrive à un rythme que peu arrivent à suivre. Il faut donc continuer à avancer, mais donner les garanties que de nombreux points sont encore en discussion. Néanmoins, chaque partie abordée par le NPA doit l’être sur une position d’indépendance de classe. Ainsi, l’écologie : la pollution, les désastres environnementaux, ce sont avant tous les masses pauvres des pays dominés, et les travailleurs qui les subissent. La bourgeoisie se fiche pas mal des dégâts que vont entraîner le mode de production capitaliste, elle cherche juste à détourner la colère à coup de grandes manœuvres médiatiques (Kyoto, Grenelle de l’environnement…). Pour nous, l’approche de toutes ces questions, doit être une approche qui lit les questions actuelles à la solution, le socialisme.

    Cela veut dire d’une part, avancer comment devrait être organiser la production sous le socialisme, d’autres part expliquer comment nous pensons parvenir à ce nouveau système. Ainsi par exemple, la formulation «réquisition des profits de Total» est bien insuffisante. Un parti anticapitaliste doit se battre pour :

    «La nationalisation, et la réquisition, sous le contrôle et la gestion des travailleurs, au moyen de comités démocratiquement élus dans chaque entreprise, dans chaque service de la grande distribution, les multinationales, l’énergie, etc. La production sera faîte au moyen d’une planification démocratique, en fonction des besoins qu’ils soient sociaux, économiques ou environnementaux. Les comités, élus, (avec révocabilité des responsables, indemnisation au salaire moyen d’un travailleur), en se fédérant et se centralisant, localement, régionalement et nationalement (et dès que possible internationalement), permettront de constituer un gouvernement des travailleurs, à la tête de l’État formé par la classe des travailleurs organisée dans ces comités et liés aux comités dans les quartiers, les lieux d’étude, de culture… et ayant renversé l’État bourgeois».

    Il ne s’agit évidemment pas d’offrir un schéma plaqué mais de tracer une piste sur laquelle il est possible de débattre, et d’avancer, dès la situation actuelle, vers la réalisation du socialisme.

Il nous faut quelques axes revendicatifs, formant les bases d’un plan d’action que les comités NPA pourraient discuter, mettre en pratique dans les luttes, et adapter selon les circonstances.

– Contre les plans du gouvernement : défense des services publics, refus des privatisations, des suppressions de postes, de la casse des retraites… Contre la privatisation de la Poste

– Pour une lutte collective contre les licenciements, les fermetures d’usine. Zéro licenciement, nationalisation sous le contrôle des travailleurs des entreprises qui font des plans de licenciements

– Pour une hausse immédiate des salaires : soutien et aide aux grèves pour les augmentations de salaire, Le NPA se prononce pour une augmentation de 300 euros des salaires et le smic à 1500 euros, l’indexation complète des salaires sur la hausse des prix

– Assez de la spéculation et de l’exploitation, augmentation des cotisations “patronales”, arrêt des exonération de ces cotisations. ouverture des livres de compte, nationalisation des banques et organisme de crédit, des assurances.. Pour la nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs des principaux secteurs de l’économie

– Pour un véritable emploi pour tous et toutes, avec un vrai salaire, pour la défense de la durée hebdomadaire du temps de travail et la réduction de celui-ci jusqu’à disparition du chômage

– Pour une journée nationale de grève privé/public, invitant la jeunesse, les chômeurs, les retraités à s’y joindre sur leurs propres revendications

– Pour un logement décent pour tous et toutes, des services publics gratuits sous le contrôle démocratique des travailleurs. Eau, énergie etc. doivent être publics.

– Contre les discriminations et les oppressions (racisme, sexisme, homophobie…), pour les mêmes droits démocratiques pour tous, notamment la régularisation des travailleurs sans papiers et de leur famille.

– Contre les institutions impérialistes et leurs politiques guerrières : contre l’Union européenne, l’Onu, l’Otan, OMC, FMI, BM etc. Troupes impérialistes hors des pays qu’elles occupent. Pour une Europe, un monde, socialistes et démocratiques, où l’économie sera organisée et planifiée de manière démocratique. Cela permetta ainsi d’en finir avec le gâchis capitaliste, les menaces sur l’environnement, la faim dans le monde, les guerres, la misère…

3 : Il nous faut un parti démocratique.

    Le congrès de janvier sera loin d’avoir réglé l’ensemble des débats. Ce qui permettra que le NPA se développe, c’est que les idées puissent être échangées, se confronter, se clarifier. Il existe toujours des courants dans les partis, car ils représentent des débats et des préoccupations. Les amendements aux textes le montrent. Nous voulons que le NPA se construise et devienne un véritable parti de lutte pour le socialisme. Et nous le faisons en tant que courant organisé, ayant notre programme, et étant prêt à le confronter et à le discuter avec l’ensemble des militants du NPA, qu’ils soient eux même dans un courant ou pas. Nous avons notre place au NPA pour le construire loyalement si nous pouvons le faire en apportant nos idées, en gardant notre structuration propre.

   Comme nous l’avons écrit de nombreuses fois, nous ne pensons pas que la LCR devrait se dissoudre car de fait, toute une partie du fonctionnement du NPA n’est que la transposition de ce qui se faisait à la LCR. Dans les comités locaux, des spécificités existent aussi, et des publications locales sont éditées. Le NPA doit donc permettre de combiner un fonctionnement collectif et la possibilité pour les courants de développer leurs idées. Et c’est bien évidemment la construction effective du NPA qui permettra de voir si tel ou tel courant y a réellement sa place. Pour notre part, nous militons activement dans de nombreux comités. Et des fois, nous maintenons une activité et une structuration propre car nos propositions sont rejetées. Il faudra encore de la pratique et des débats avant de tout unifier. 

4 Une question qui est liée à cela : l’internationale

    La LCR a des discussions sur ses relations et les relations du NPA avec son Internationale (le Secrétariat Unifié de la IV). Rien n’a encore été discuté avec le NPA. Les diverses possibilités discutées au sein de la LCR n’ont pas été soumises au débat du NPA. Pour notre part, nous avons notre propre Internationale, le Comité pour une internationale ouvrière, qui est présent dans 37 pays, sur tous les continents, et qui a d’importantes sections en Angleterre-Pays de Galles, Suède, Nigeria… Nous ne demandons évidemment pas l’affiliation du NPA au CIO, et nous ne pensons pas que le NPA devrait être affilié au SU. Nous pensons que chaque courant doit avoir la possibilité de garder ses structures internationales, avec les financements nécessaires fournis par les membres de ces courants.

    Par contre, nous pensons qu’effectivement le lancement du NPA pose le débat d’une internationale : quelle internationale voulons nous, comment la construire ? Ce débat pourrait commencer à être ouvert dans le NPA après le congrès de janvier, et nous y contribuerons, pour avancer vers une nouvelle internationale de masse des travailleurs.

Nos objectifs :

    Tout ce qui se trouve dans ce document est un résumé de notre approche sur la question d’un nouveau parti des travailleurs, et sur le NPA depuis son lancement. Nous voulons construire un vrai NPA, une organisation capable d’organiser les travailleurs qui veulent lutter contre le capitalisme. Le NPA peut remplir cette tâche s’il se dote d’un programme réellement socialiste, et s’il le met en pratique. Nous avançons nos idées, les proposons au débat pour développer le nouveau parti.

    La Gauche révolutionnaire lutte pour la révolution socialiste, et nous sommes prêts à construire tout pas en avant dans ce sens.

    Le NPA peut être non seulement un instrument de lutte pour les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités, femmes ou hommes, étrangers ou français… dès aujourd’hui. Il doit aussi être un moyen de réhabiliter la perspective du socialisme, de la débarrasser des confusions et trahisons que le stalinisme et la social-démocratie ont amené. Beaucoup de débats sont encore à avoir, mais les travailleurs attendent de nous un parti qui leur soit utile aujourd’hui et pour le futur. Il faut le construire pour qu’il soit le moyen d’établir une société réellement démocratique, libérée des oppressions, des guerres, des crises… qui permettra de construire peu à peu un monde où l’émancipation des hommes sera complète.

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